08 Jan Quand le chomage Rode… RÉSUMÉ de l’article de claude HaLmos paru dans Psychologies Magazine du mois de Novembre 2020
Je souhaitais commencer mon blog par un sujet d’actualité et le résumé de ce bel article qui décrit les conséquences de la perte d’emploi d’un autre point de vue que purement économique ….
Le printemps 2020 aura été celui de la peur, réactivée à l’automne par un nouveau confinement et l’installation dans le temps de la pandémie avec laquelle nous avons dû apprendre à vivre.
Outre les conséquences sur notre santé, nous avons pris également conscience des conséquences de la Covid sur notre économie. La peur du chômage est là pour beaucoup de nos concitoyens. Le chômage porte non seulement atteinte à la vie matérielle de ceux qui la subissent, il les atteint aussi très profondément dans leur être. En effet, les humains sont des êtres doubles : leur psychisme se construit pour moitié dans la partie privée de leur vie, pour moitié dans sa partie sociale, et leur santé psychique dépend à parts égales, de ce qui se passe dans l’une et dans l’autre de ces parties.
Et ce, dès l’école, quand l’enfant devient adulte, le monde du travail prolonge pour lui la fonction de l’école. Et le chômage de ce fait le frappe au cœur de la moitié sociale de son être. Son emploi perdu, le chômeur est atteint dans l’image qu’il a de lui-même et de sa valeur. Se sentant, honteux, rejeté, il peut se replier sur lui-même et s’isoler pensant désormais être privé de toute utilité sociale. Ignorant que le chômage est pour le psychisme une épreuve majeure, il attribue ses souffrances à une fragilité psychologique et cette idée le dévalorise davantage. Chômage rime donc pour le psychisme avec ravages et le savoir est essentiel pour s’en protéger. Il ne s’agit pas d’empêcher les inévitables angoisses mais la destruction de l’individu par ses angoisses. On peut résister à la peur du chômage en passant à l’action et en chassant de sa tête ce qui pourrait nous affaiblir en doutant de nous-mêmes. Ne restez pas seuls et appuyez-vous sur les autres. Pour faire corps avec eux contre l’adversité, recevoir et surtout donner, car c’est en donnant à d’autres et en prenant conscience de ce que l’on est que l’on peut retrouver la confiance en soi…